Beurk
L'hôpital est un lieu que j'exècre
Oh il s'est physiquement amélioré
Depuis mes jeunes années
Déjà le fait que les fumeurs
N'y fument plus
Que les cracheurs
N'y crachent plus
Oui, oui, j'ai connu ça
Il est forcément plus propre
Moins jaunâtre
Les plantes vertes peuvent y survivre
Comme, parfois, les "patients"
Je ne connais pas le %
De ceux qui en sortent vivants
En opposition à ceux
Qui en sortent autrement
Ce méli-mélo (sic)
De personnes qui vont très mal
Et de celles qui juste
Se surveillent
Cela donne une ambiance terrible
On se regarde en chien de faïence
Dans les couloirs d'attente
C'est la mode
Disparues les salles d'attente
Souvent
Au profit des couloirs
Gain de place
Perte d'intimité
Les échanges de regards
Sont parfois
Très bizarres
Allant de la résignation
À la haine féroce
Surtout ne pas voir
La dame qui pleure
Sortant d'une mammographie
Le personnel va et vient
Traînant les pieds
Dans des paquebots en plastoc
Mais en couleur
S'échangeant bisous
Histoires drôles
Cancans
Quelques fois
Il trimballe un fauteuil
Un lit
Avec dedans un, une inconnue
Dont il serait bien incapable de dire
Si il-elle est blond, brun, chauve
Nous ne sommes plus
Officiellement
Des numéros
Mais cela ne change
Pas grand chose
Rarement
Un service plane
Au-dessus du lot
Il y a de l'humanité dans cet endroit
Donc un chef de service
Qui est aussi un humain
Entier
Pour obtenir un label X ou Y
Des efforts sont faits
Nous ne sommes pas dupes
Certains personnels
Se prennent vraiment au jeu
D'autres le font
Parce qu'ils en ont reçu l'ordre
Cela, nous
Les hospitalisés le sentons
Le vivons
Un directeur d'hôpital
N'est pas là
Pour faire du sentiment
Il gère
Les travailleurs
Le matériel
Les locaux
Il rogne sur
Les travailleurs
Le matériel
Les locaux
Quant aux clients-patients
Moins ils l'ouvrent
Meilleur c'est
Je suis partiale ?
Oui
J'y ai passé tant d'années
Que rien ne m'a échappé
Comme tous les lieux où l'économie prime
Il y a du mal-être
La santé
L'éducation
La culture
Le social
Le logement
Sarkoléra et sa bande
Sait que j'ai raison
Et plus j'ai raison
Plus il se frotte les mains
Que le cul lui pèle.