En souvenir des morts au/par le travail

Publié le par Chouette et chouette

                                          Le 11 novembre 2011

                       Tous ensemble dans chaque ville pour célébrer nos
              

               « Morts au travail avant la retraite »
 

L'anniversaire du 11 novembre 1918 nous invite à commémorer le premier grand massacre
fratricide des travailleurs européens (ouvriers, paysans, artisans, instituteurs...) jetés
soudainement les uns contre les autres, par des gouvernements aveugles et cyniques dans une guerre mondiale rendue déjà féroce avec le commerce des armements modernes.

Nous n'oublions pas ces victimes, dont le premier fut le grand pacifiste socialiste Jean Jaurès, assassiné avant le massacre des tranchées.
Cette année 2011, alors qu'un gouvernement de combat au service des marchés financiers veut démolir les retraites conquises de hautes luttes, nous associons la mémoire des morts de toutes les guerre à celles des morts en temps de paix, sur le front du travail.

C'est une invitation de l'assemblée générale des Comités interprofessionnels, intersyndicaux et intersecteurs en lutte, réunie à Tours le 6 novembre.  Alors que les riches jouissent de la hausse de l'espérance de vie en bonne santé, il est urgent de rappeler que dans un grand pays développé comme la France, un demi-millier de salariés meurt chaque année au travail, bien avant l'âge de la retraite et qu'un nombre identique meurt de « maladies professionnelles » telles que les cancers dus à l'amiante.
Ajoutons que chaque année les nombres d'accidents du trajet et de maladies professionnelles augmentent toujours plus, signes d'une précarité accentuée.

 Les incapacités permanentes après accident de travail dépassent 40 000 en France pour la seule année 2008, alors que les maladies professionnelles provoquant des incapacités permanentes sont 20 000 chaque année, un chiffre toujours en hausse.

(Sources : statistiques de la Cognats/DRP / AT/MP / Données nationales).
 

                               Jeudi 11/11 à 11 heures.
 

 C'est la raison pour laquelle nous serons présents devant les monuments aux morts de
1914-1918, jeudi 11 novembre à 11 heures, pour y déposer une gerbe, des fleurs, allumer
une bougie, écrire le nom de défunts morts au travail, sceller une stèle commémorative
de marbre gravée pour l'occasion (comme à Nantes).
Nous y inviterons la population et les familles des disparus.
Cette initiative inaugure le projet d'ouvrir maintenant un nouveau champ de lutte prolongée dans chaque ville et région, pour l'insoumission et la dénonciation des méfaits concrets du patronat, la logique du profit et contre les abus de pouvoir des hiérarchies dans les entreprises publiques et privées.
Renseignements pratiques (à vous d'agir...) : Les rassemblements revendicatifs du 11 novembre sont annoncés par voie de presse locale à 11 heures devant le Monument aux morts.
Si la cérémonie officielle de 1914-1918 tombe à la même heure, attendre sur place qu'elle soit achevée.

Inviter les chorales, prévoir une sono... Dans les villes où vous êtes isolés, vous pouvez faire le même geste personnel de votre propre initiative, éventuellement après avoir averti la presse locale, et pris une photo en souvenir.

À l'issue de ces cérémonies, les Comités interprofessionnels de grève et de lutte contre la ''réforme'' des retraites proposeront sur place de partager un verre de l'amitié et de la solidarité. Les photos pourront être collectées sur le site :
                                http://ensemblepourleretrait.wordpress.com/ )

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L
<br /> <br /> En lisant ton titre, j'ai cru que tu voulais faire un hommage à... de Gaulle... LOL. Ou Laulle, pour la rime. <br /> <br /> <br /> Des rassemblements devant les monuments aux morts, après les cérémonies commémoratives de l'armistice...? On peut s'attendre à entendre pousser des cris d'orfraie par la suite, ponctuées de<br /> "détournement" "utilisation" "moyens abusifs" "aucun respect", etc etc. La perspective des compte-rendus le soir (à moins qu'ils ne fassent le black-out sur cela...) au 20H me réjouit : ça<br /> va être gratiné...<br /> <br /> <br /> Enfin bon, par chez moi, j'y serai.<br /> <br /> <br /> Te bise, Ma Chouyette <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Malgré que nous soyons en guerre, les personnes l'oublient souvent, en Afghanistan, il y a peu de morts liés à cela depuis un moment. Le souvenir peut et doit s'étendre à d'autres morts. Ceux du<br /> travail me semblent être une bonne "cible" (sic). Mourir pour la production ou la "bonne" marche de son pays est tout de même incroyable, impensable.<br /> <br /> <br /> Mourir de désespoir...<br /> <br /> <br /> C'est vraiment marcher sur la tête que d'en être arrivé là.<br /> <br /> <br /> Et pour ceux que cela outrerait, qu'ils aillent en enfer.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> A propos de ce que l'APA peut apporter, jette donc un oeil sur mon dernier article dans over-blog.<br /> C'est Chouette, très Chouette de devenir un spectacle!<br /> <br /> <br /> Porte-toi bien,<br /> <br /> <br /> Bises,<br /> <br /> <br /> Gigri<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> je lis ton blog tous les matins avec "mes prioritaires" Grigri. Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> non, je n'ai pas à raconter mes souvenirs... Ariane Grimm s'en est chargé dans son long journal : de 7 ans à 18 ans, jusqu'au soir de sa mort:<br /> <br /> <br /> Mes humiliations, mes privations, mon courage, ma solitude avec elle, ma fatigue, mon angoisse, mon désespoir, mes petites réussites... Tout y est. C'est pour cela que son journal - elle qui est<br /> une vraie fille de prolétaire - intéresse tant l'APA.<br /> <br /> <br /> Jer t'embrasse,<br /> <br /> <br /> Gigri<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Je pensais à ceux que tu évoques dans un com : 36 par exemple.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Mort au travail avant la retraite? Tu parles du 19 èmes siècle et du début du 20ème siècle que j'ai très bien connu.<br /> <br /> <br /> Comment se fait-il qu'il y ait aujourd'hui beaucoup plus de vieux travaileurs à la retraite qu'en 1936 (que j'ai très bien connu, je le répète). Condition de vie meilleures sans doute, grâce à la<br /> sécurité sociale (1945), aux congés payés (1936), au droit à l'allocation chômage (et là, je sais vraiment de quoi je parle, crois-moi). Le travail fatigue beaucoup  mais après Léon Blum et<br /> des militants comme mon cher papa, il ne tue plus (sauf les mineurs (y'en a plus), les marins....... je cherche....?).<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse ma gentille militante,<br /> <br /> <br /> Gigri<br /> <br /> <br /> P.S. Dans ton envoi à l'APA, précise bien que tu es une militante engagée: l'APA classe par catégorie sans juger, ni critiquer.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Je ne crois pas que les suicidés d'Alcatel fussent si vieux. Que les "amiantés" soient du siècle passé ainsi que les marins noyés et disparus. Parmi tant d'autres. Des morts au travail ou à cause<br /> du travail il y en a toujours malheureusement. Sans doute moins liées à des accidents tragiques mais, et sans doute plus pernicieux, par des conditions psychologiques intenables.<br /> <br /> <br /> Des incapacités à tenir des postes, trop lourds avec l'âge, sans possibilité d'en changer.<br /> <br /> <br /> Oui, des métiers pénibles, extrêmement, ont disparu... Dans nos pays occidentaux, pas au delà de nos frontières.<br /> <br /> <br /> Pas la peine d'aller voir les enfants au travail, on le sait. On voit des reportages en permanence sur les travailleurs de l'impossible, ailleurs.<br /> <br /> <br /> Les ateliers clandestins sont bien réels, eux. Les ouvriers du bâtiment employés au black, sans couverture sociale bien sûr. Les intérimaires du nucléaire, payés à la vacation de "dépannage"<br /> auprès d'un réacteur fuyant, qui n'ont aucun suivi médical. Les "simples" employés de l'hôtellerie avec des horaires insensés et des salaires de misère. Les salariés de l'agro-alimentaire, les<br /> pieds dans l'eau pour l'abattage, soit au chaud près des fours, soit au froid près des chaînes de surgélation. Les personnels médicaux dont les gardes et les journées infinissables les mettent au<br /> bord de l'erreur, de l'épuisement.<br /> <br /> <br /> J'en passe beaucoup et des moins bons.<br /> <br /> <br /> Il suffit de gratouiller un peu pour se rendre compte que tout ne pas si bien au Pays des Droits de l'Homme.<br /> <br /> <br /> Si on doit se réjouir que certains postes de travail, de professions sont en voie de disparition, ne crions pas victoire pour autant. la vigilance est de rigueur.<br /> <br /> <br /> La précarité est un phénomène déstabilisant au possible. Ne permettant ni projet durable, ni quiétude. Elle ronge et rend malade.<br /> <br /> <br /> C'était pire avant ? Oui, est-ce une raison pour ne pas chercher à ce que ça aille de mieux en mieux pour des personnes qui font tourner la nation : la production, l'éducation, la recherche, etc.<br /> <br /> <br /> Je suis pour "tirer" vers le haut, en aucun cas niveler par le bas.<br /> <br /> <br /> On peut et on doit le faire.<br /> <br /> <br /> Tu vois Grigri, je ne suis pas toujours gentille. Je peux argumenter, pas uniquement pour le plaisir de la polémique comme parfois entre potes.<br /> <br /> <br /> Oh ! Bien simplement, je ne suis pas un génie de la dialectique, mais j'ai des yeux et des oreilles et je m'en sers.<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse. Chouette.<br /> <br /> <br /> PS : Tu devrais nous conter tes souvenirs...<br /> <br /> <br /> <br />